Paru aux éditions Au Diable Vauvert en 2021, ce roman est le troisième tome du Cycle de Syffe après l’Enfant de Poussière et La Peste et la Vigne. Si j’avais été transportée par les deux premiers livres, ce troisième opus m’a laissé une impression en demi-teinte.

La reconstruction de Syffe

Syffe, le protagoniste de cette série de roman, est désormais un homme brisé. Lui l’orphelin sang-mêlé pauvre d’origine inconnue qui vivait à Corne-Brume a été déraciné, forgé par les guerres, brisé par les pertes. Il erre de village en village pour noyer sa peine dans la boisson.

Au travers d’une de ses mésaventures, il retombe sur une vielle connaissance : Aidan Corjoug, dont il avait sauvé la vie, et qui est désormais seigneur-primat de Bourre. Celui-ci va lui donner une mission et ainsi redonner un sens à son existence. Aidan le charge de créer un groupe de combattants d’élite pour agir sur des tâches bien particulières liées aux guerres en cours aussi bien pour des missions de diplomatie que d’assassinat ou d’espionnage.

Grâce aux ressources d’Aidan, Syffe fonde une équipe de choc très hétéroclite. Il prend aussi conscience de ses capacités et de sa valeur et les nouvelles quêtes confiées par Aidan vont lui permettre de retrouver plusieurs anciennes connaissances mais aussi d’ouvrir les yeux sur le contexte géopolitique dans lequel il évolue et sur les menaces qui approchent !

Un tome trop descriptif et lent

J’avais vraiment adoré les deux premiers romans du Cycle de Syffe mais j’ai été profondément déçue par celui-ci !

Sur le principe, j’étais ravie de retrouver Syffe pour de nouvelles aventures, d’autant plus que l’auteur l’avait laissé en mauvaise posture à la fin du livre 2. Malheureusement j’ai du attendre le dernier tiers du livre pour enfin me faire emporter par l’histoire.

Le roman commence pourtant bien, on découvre un Syffe mal en point mais qui va tenter de se ressaisir en embarquant avec de nouveaux compagnons, mais très vite tout est chamboulé et il retourne à Bourre pour s’atteler à la tâche confiée par Aidan de créer son équipe de choc. Et là, que de longueurs ! Les passages de descriptions sont légion, trop longs et pas passionnants. L’auteur nous raconte même que les guerriers s’ennuient l’hiver dans leur camp de base car tout est au ralenti…

Heureusement, le dernier tiers du roman est bien, vraiment très bien : on y retrouve de l’action, des rebondissements hallucinants et une révélation fracassante à la fin comme on aime.

Franchement, j’ai eu du mal à lire la grande majorité du roman et si j’en ai continué la lecture jusqu’au bout c’est en me disant qu’à un moment il allait bien se passer quelque chose d’intéressant. Pourtant, ce livre a bien sa place et son intérêt dans la série mais il aurait pu être plus digeste avec moins de passages descriptifs.