Deux ans après le très moyen Assassin’s Creed Syndicate dont l’histoire se passait à Londres, j’ai été heureuse de retrouver cette licence d’Ubisoft que j’aime beaucoup dans Assassin’s Creed Origins avec un jeu coup de cœur absolument magnifique !
L’Égypte antique avec Bayek
Vers -50 avec J.C., l’avenir de l’Égypte est incertain. Les puissants du monde entier la convoite : romains, grecs et égyptiens tandis que le peuple meurt de faim suite à de mauvaises récoltes. Le pharaon Ptolémée XIII est à la tête du pays mais cet adolescent, non content de régner avec sa sœur ainée l’a laissée de côté. La sœur en question c’est Cléopâtre VII et elle est bien décidée à reprendre les rennes de l’Égypte avec un petit coup de pouce de quelques relations bien choisies comme Jules César.
L’histoire se passe à une époque charnière alors que l’Égypte antique est en plein bouleversement. Quelques années avant de faire partie intégrante de l’empire romain, l’Égypte se cherche entre les influences grecques ou romaines et ses traditions ancestrales millénaires.
Bayek est un Medjaÿ, sorte d’agent des forces spéciales de l’Égypte antique et vestige vivant d’une de ces traditions ancestrales, il vient en aide à la population d’Égypte. Cet homme que la vie n’a pas épargné a fait le serment de se venger de l’organisation responsable de la mort de son fils unique, l’Ordre des Anciens.
Un style de jeu renouvelé plus proche du RPG
Ubisoft a fait de nombreux changements depuis Assassin’s Creed Syndicate et ça fait du bien. Le jeu est moins linéaire et se rapproche davantage du RPG que du jeu d’action comme ça pouvait être le cas dans le passé. Par contre ce changement s’accompagne aussi d’un peu moins d’infiltration discrète pour un peu plus de combat au corps à corps.
On trouve ici une carte séparée en zones avec des difficultés variables, des quêtes principales, une multitude de PNJ croisés dans le jeu qui nous confient des quêtes annexes très variées et parfois assez longues. De la recherche de cercles de pierres anciennes, à l’élimination des Phylakes qui traquent Bayek, en passant par la libération de rebelles dans des camps romains ou le soin de crocodiles géants représentations vivantes de Dieux égyptiens, il y en a pour tous les goûts ! J’ai particulièrement aimé le soin donné à ces quêtes secondaires et j’ai apprécié en faire des tonnes en acceptant toutes celles qui m’étaient confiées. Et finalement c’est assez rare pour être souligné, je n’ai pas du tout eu le sentiment de répétition inhérent à ce type de quêtes dans la plupart des jeux !
Évidemment le joueur doit gagner en expérience pour améliorer les aptitudes et développer de nouvelles compétences pour Bayek.
Quant à l’équipement, s’il peut s’acheter chez les marchands, c’est bien souvent en récompense de quêtes annexes qu’il sera le plus intéressant. Il faudra aussi l’améliorer avec de nombreuses ressources. Mais comme on est en Égypte, la répartition des ressources est peu orthodoxe et l’on peut plus facilement trouver des peaux d’hippopotame que du bois ! Par contre si l’on peut utiliser ces ressources pour améliorer les arcs, les armes de mêlée, les fléchettes, les dégâts de la lame secrète ou l’équipement de protection ; la monture et la tenue n’ont pas de grand intérêt autre que visuel et c’est un peu dommage. Par contre on notera que c’est ultra classe d’arpenter le dessert à dos de dromadaire.
D’ailleurs les animaux occupent une place prépondérante dans ce jeu puisqu’en en plus de Senu, l’aigle apprivoisé de Bayek, qui lui permet de faire des reconnaissances de terrain avant de planifier une attaque, le joueur a également la possibilité d’apprivoiser des animaux sauvages comme des lions ou des crocodiles mais également de faire des papouilles aux chats errants. Et quoi qu’on puisse en penser de prime abord, il est plus compliqué de papouiller un chat errant que de domestiques une hyène !
Une Égypte antique brillamment mise en avant
Au début, quand j’ai commencé à jouer, je me suis demandée pourquoi les développeurs avaient intégré un mode photo. Je me suis dit « encore un », après Horizon Zero Dawn et Uncharted: The Lost Legacy ça devient un peu trop redondant, on est là pour jouer, pas pour prendre des photos. Bon et en plus ce mode photo est lié à un trophée et est assez mis en avant sur la carte du monde avec l’affichage de certains photos d’autres joueurs que l’on peut « aimer ». Oui donc ils ont mis le paquet sur le mode photo et de prime abord ça m’a gonflée.
Pourtant, je me suis prise au jeu. J’ai fait des photos pour acquérir le trophée en question. J’ai voyagé à dos de dromadaire dans les montagnes de sable du désert, je suis allée patauger dans les marécages au milieu des crocodiles, je me suis promenée dans les champs de fleurs, j’ai plongé dans des épaves englouties et je suis allée dans des pièces secrètes oubliées de pyramides… et j’ai été bluffée, non seulement par la beauté de ce jeu mais aussi par la diversité de ces paysages. Et là j’ai compris pourquoi les développeurs avaient intégré un mode photo !
Une très belle réussite !
Ce jeu c’est un vrai bond dans le temps et l’histoire avec des rebondissements géniaux, des personnages complexes, plein de quêtes et un magnifique écrin qu’est cette Égypte antique.
Mais parlons aussi un peu de la partie dans le présent. C’est évidemment elle qui fait le lien entre tous les jeux Assassin’s Creed et globalement ce n’est en général par la meilleure partie du jeu. Ici, elle est très peu présente. On y incarne une ancienne employée d’Abstergo, Layla, qui explore les mémoires de Bayek. On sait très peu de chose sur cette jeune femme, à part qu’elle semble être une rebelle qui travaille de façon indépendante. Alors oui comme cette partie du jeu est très succincte, on passe plus de temps en Égypte et tant mieux mais j’attends toujours des développeurs de chez Ubisoft qu’ils nous donnent une explication cohérente qui permet de lier tous les Assassin’s Creed entre eux et clairement le jeu pèche un peu de ce côté ci.
Ce micro bémol mis à part, j’ai adoré ce jeu. Avec pas loin d’une centaine d’heures de jeu dans les mains et un trophée platine plus tard, j’ai dévoré le jeu ! C’était beau, c’était varié, c’était intéressant, une très belle réussite pour la licence qui me fait me dire que ça vaut le coup d’attendre deux ans entre les opus si c’est pour avoir de si belles expériences !
Assassin's Creed Origins
- Auteur(s)
- Ubisoft Montréal
- Editeur(s)
- Ubisoft
- Producteur(s)
- Julien Laferriere
- Date de publication
- 26 octobre 2017
- Site internet
- https://assassinscreed.ubisoft.com/game/fr-fr/home/
- Nombre de joueurs
- 1 joueur
- Réalisateur(s)
- Jean Guesdon — Ashraf Ismail
- Compositeur(s)
- Sarah Schachner
En résumé
Oui ce jeu a été un gros coup de coeur. J'ai tout aimé : les paysages splendides et variés, l'histoire principale qui prend place dans une période passionnante de l'Histoire, le système de jeu repensé, la multitude de quêtes annexes pour une expérience de jeu sans répétitions. La licence Assassin's Creed battait un peu de l'aile avec Assassin's Creed Syndicate, la voilà magnifiée avec Assassin's Creed Origins !
Les plus
- L'Histoire
- Les paysages variés à couper le souffle
- Les quêtes annexes très diverses
- Le système de combat (mélange d'infiltration et de corps à corps)
- L'évolution du personnage plus proche du RPG
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