S’accrocher aux étoiles est un roman paru aux éditions Super 8 au mois de mai. C’est en fait une romance mais on est bien loin des sentiers battus !

90 minutes

Voilà, 90 minutes c’est le temps qu’il leur reste à vivre. Eux, ce sont Carys et Max, deux jeunes gens qui avaient à priori la vie devant eux et qui se retrouvent là dérivant dans l’espace, s’éloignant de leur vaisseau main dans la main avec seulement 90 minutes d’oxygène disponibles.

Seuls dans le vide sous l’œil implacable de la Terre, 90 minutes c’est assez pour tenter de sauver leur vie avec les plans les plus farfelus mais c’est également peu ce qui les pousse à se souvenir de leur rencontre et de tout ce qu’il en a découlé.

C’est les pieds sur la terre ferme qu’ils se sont rencontrés par hasard. Dans un monde assez différent du notre, un futur probable, post-apocalyptique, dans lequel ils vivent au niveau de l’ancienne Europe, rebaptisée Europia. A leur époque, les jeunes doivent changer de lieu de résidence à intervalles réguliers, tous les 3 ans, ne pas s’attacher avant leurs 35 ans, âge auquel ils pourront ensuite s’établir et fonder une famille. Évidemment Carys et Max, qui n’ont que 25 ans, ne sont pas exactement d’accord avec cette loi !

Un contexte passionnant, une love story mignonne

Oui ce roman parle d’amour, mais ce qui m’a le plus frappé c’est tout ce qui est autour de cette romance.

J’ai adoré le contexte imaginé par Katie Khan, cette Europia, contraction des mots « Europe » et « utopie ». Le principe d’Europia part de l’idée qu’il est difficile voire impossible de faire la guerre à une contrée dans laquelle on a vécu, dans laquelle on a des amis ou même de la famille. Car c’est bien une guerre qui a tout changé, une guerre nucléaire entre le Moyen Orient et les USA qui les a conduit à leur perte et réduit à des champs de ruines. Ainsi Europia a été créée, avec ses lois strictes, notamment sur le couple, dont tout le monde semble se satisfaire pour le bien commun mais qui sont contre nature. L’auteur décrit un monde très étrange, mais très détaillé !

Évidemment, il y a aussi l’histoire d’amour au milieu de tout ça, qui sert de fil rouge et implique beaucoup de flashbacks. A titre personnel j’ai vu cette histoire d’amour, assez mignonne, comme un prétexte à la description de la vie en Europia. Comme si Carys et Max étaient deux exemples, parmi peut être beaucoup d’autres.

Au final, j’ai apprécié ce roman et son histoire d’amour, même si j’avoue que ce n’est pas ce que je lis habituellement. C’est frais, ça se lit très bien, assez vite et l’auteur réussi bien à mettre le lecteur dans l’ambiance !