Actuellement et jusqu’au 21 janvier 2018, le musée du Quai Branly accueille une magnifique exposition réunissant le plus grand ensemble de statues et masques d’Afrique équatoriale atlantique du 17ème au début du 20ème siècle jamais exposé !
L’Afrique équatoriale atlantique
Cette exposition invite au voyage dans l’immense forêt équatoriale d’Afrique. Une forêt chaude et humide, à la jonction de différents pays qui se retrouvent dans un style bien particulier.
Cameroun, Guinée équatoriale, Gabon et Congo sont autant de pays qui, à travers les siècles et les différentes populations qui les composent, ont produit d’innombrables statues pour honorer leurs ancêtres et une multitude de masques liés aux entités spirituelles.
Cette exposition montre ces œuvres datant d’une période s’étalant du 17ème au 20ème siècle et issus d’un grand nombre de populations :
- Au Nord de l’Afrique équatoriale atlantique : Bulu, Mabea, Ntumu, Mvaï, Okak, Nzaman, Meke, Mpongwe, Betsi et Fang
- À l’Est de l’Afrique équatoriale atlantique : Mahongwe, Shamaye, Shake, Mbede, Obamba, Ndumu, Wumbu, Ndasa et Kota
- Au Sud de l’Afrique équatoriale atlantique : Eshira, Lumbu, Vili et Punu
- Au centre et à l’Ouest de l’Afrique équatoriale atlantique : Myene, Galwa, Nkomi, Kele, Kande, Vuvi, Duma, Tsengi, Nzebi, Sangu et Tsogo.
Les statues et le culte des anciens
La multitude de statues issue de différents peuples a un fil rouge. Ces statues aux formes et matériaux variés sont toutes liées au culte des anciens.
Ces statues font en fait office de reliquaires ou de gardien de reliquaires qui abritent des restes humains prélevés sur des membres importants d’une famille.
Lien entre les vivants et les morts, ces statuettes étaient au centre de la vie courante et avaient une place prépondérante dans les grands évènements.
J’ai adoré découvrir toutes les statuettes. Si de loin elles semblent semblables, de près tout change et l’on découvre leurs particularités. Certaines sont en bois parfois naturel, parfois peint ou noirci et de près on peut même voir clairement la patine qui suinte, d’autres sont faites de métaux tels que le fer, le cuivre ou le laiton et d’autres sont aussi composées de matériaux plus divers comme des fibres végétales.
Et puis c’est un véritable émerveillement de voir la vitrine gigantesque en arc de cercle installée pour mettre en valeur 100 figures de reliquaire Kota !
Les masques et les entités spirituelles
Parmi les 325 œuvres présentées dans cette splendide exposition, on découvre également de très nombreux masques.
Utilisés pour combattre la sorcellerie ou encore pour commémorer les défunts comme par exemple lors de grandes cérémonies chez les Galwa où ils étaient portés pour une danse en l’honneur de l’esprit d’un ancien protecteur du village, les fonctions des masques sont finalement assez variées.
Qu’ils représentent des visages féminins ou masculins, ils étonnent par leur diversité et j’ai particulièrement apprécié les masques faciaux Punu avec ces visages blancs aux yeux mi-clos.
En résumé, j’ai tout aimé dans cette très belle exposition Les forêts natales ! Le nombre d’œuvres y est impressionnant, la diversité également. C’est beau, rempli d’histoires passionnantes et de mystères sur une vaste région du continent africain.
Musée du Quai Branly Jacques Chirac
- Adresse
- 37 Quai Branly — 75007 Paris, France
- Téléphone
- 01 56 61 70 00
- Horaires d'ouverture
- Mardi, mercredi et dimanche : 11h00 - 19h00 ; vendredi, samedi : 11h00 - 21h00 ; jeudi : 11h00 - 22h00
- Localisation
- Voir sur Google Maps
- Site internet
- http://www.quaibranly.fr
En résumé
Les forêts natales est une exposition majeure à ne pas rater. Les 325 oeuvres présentées regroupant des statues et des masques liés aux cultes et traditions d'Afrique équatoriale atlantique sont magnifiques, à la fois semblables et si différentes. Une exposition splendide !
Les plus
- Le grand nombre d'oeuvres
- Les 100 statues Kota dans la vitrine géante
- La grande variété de styles
- Les explications affichées
- C'est beau
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