Créé par Benoit Turpin et édité chez Blue Cocker, Welcome est un petit jeu sortit en 2018 mêlant jeu de hasard et de stratégie dans lequel les joueurs incarnent un architecte en charge de construire les plus belles rues. Le jeu est accessible pour les joueurs à partir de 10 ans et peut se jouer à partir d’un joueur pour des parties rapides de moins de 30 minutes.
Dans Welcome, vous incarnez des architectes américains durant les Fifties, en plein baby boom. Mais la concurrence est rude ! Qui respectera au mieux les plans projetés par la ville en créant dans les trois rues qui lui sont confiées les plus beaux lotissements, avec de luxueux parcs et des piscines de rêves ?
Un roll & write sans dés
Welcome reprend le principe des jeux du type roll & write qui consiste à tirer une combinaison aléatoire avec des dés, choisir une action avec le résultat obtenu et la noter sur une feuille de score. L’ancêtre le plus connus de ce genre de jeu est bien évidemment le Yahtzee, mais depuis quelques temps de nombreux jeux sont apparus en reprenant ce genre de mécanique.
Ici c’est à peu près la même chose mais sans dés ! À la place, ce sont des combinaisons de cartes qui sont tirées aléatoirement et qui donnent les différentes actions possibles pour les joueurs. Chaque joueur dispose ainsi d’une feuille de score pour y noter ses différents choix d’action selon les tirages aléatoires qui donneront plus ou moins de points. En fin de partie, le total des points est comptabilisé et le joueur ayant le plus de points gagne la partie et est considéré comme le meilleur architecte !
Quartier contre quartier
Le jeu se compose assez simplement d’un bloc de feuilles de score que l’on distribue à chacun des joueurs, 81 cartes travaux (double-face avec un numéro entre 1 et 15 d’un côté et un symbole parmi 6 de l’autre côté) et 29 cartes plans de la ville (qui donnent les objectifs optionnel demandés par la ville). Voilà, c’est tout. Il faudra tout de même à cela une table pour poser les cartes et un stylo/crayon/feutre pour chaque joueur.
Avant de commencer la partie, les cartes travaux sont mélangées et divisées en 3 paquets de 27 cartes que l’on dispose au centre de la zone de jeu pour être visible de tous les joueurs. On choisit au hasard 3 cartes plans de ville visibles à tout moment par les joueurs et la partie peut commencer !
Le but de la partie est de gagner le plus de points, pour ce faire, il va falloir aménager les trois rues que l’on gère (représentées sur les feuilles de score) en y construisant les lotissements attendus, mais aussi en construisant des maisons avec quelques accessoires comme piscine, jardins, …
On commence par retourner la première carte de chaque pile des cartes travaux pour la mettre en face de sa pile respective afin de dévoiler 3 premières. Tous les joueurs jouent en même temps et choisissent l’une de ces combinaisons pour noter le numéro (entre 1 et 15) sur une maison de l’une de ses rues n’ayant pas déjà un numéro (cela représentera la construction d’une maison) avec les contraintes suivantes :
- pour chaque rue, les numéro doivent obligatoirement être dans l’ordre croissant, mais on n’est pas obligé de commencer sa rue par le 1 ni la terminer par le 15,
- on ne peut pas mettre deux chiffres identiques l’un à côté de l’autre,
- on peut laisser des maisons vides entre deux maisons numérotées (il faut juste faire attention aux possibilités offertes pour combler les trous).
Les joueurs appliquent ensuite l’action associée dans sa combinaison (représentée par le symbole) s’ils le souhaite. Les actions peuvent être :
- Le géomètre : permet de construire une clôture entre deux maisons déjà numérotées d’une rue (l’une d’elles ne doit pas forcément être celle qui vient d’être ajoutée). Cette clôture permet de séparer les maisons d’une même rue en lotissements. Ceux-ci ne sont considérés complétés que lorsque toutes les maisons à l’intérieur sont numérotées. Durant la partie, c’est une action assez importante pour deux raisons :
- seuls les lotissements complets de 1 à 6 maisons sont comptabilisés pour les points ; comme les rues font 10, 11 et 12 emplacements de maisons, il est obligatoire de les séparer en lotissements pour gagner des points,
- selon le nombre et le type de lotissements complétés, certains objectifs de partie pourront être accomplis (ce qui donnera encore des points supplémentaires).
- L’agent immobilier : permet d’augmenter le nombre de points rapportés en fin de partie pour chaque lotissement de la taille souhaitée (entre 1 et 6 maisons).
- Le paysagiste : permet d’ajouter un parc dans une de ses rues au choix ; plus il y aura de parc en fin de partie, plus les points gagnés seront élevés.
- Le fabricant de piscine : si la maison qui vient d’être ajoutée contient une piscine sur sa feuille de score, on gagne des points bonus en fin de partie.
- L’agence d’intérim : permet de changer le numéro associé à l’action dans sa combinaison en y ajoutant jusqu’à +/- 2 (ainsi avec le 7 on peut finalement construire une maison avec un numéro entre 5 et 9) ; par ailleurs les joueurs ayant embauché le plus d’intérimaires à la fin de la partie gagnent des points bonus supplémentaires.
- Le numéro bis : permet d’ajouter en plus du numéro de sa combinaison un autre numéro qui sera identique à un numéro présent sur sa feuille de score immédiatement à gauche ou à droite si l’emplacement est disponible ; en contre-partie des points malus seront comptabilisés. Cela pourra s’avérer utile dans certaines situation pour terminer un lotissement si le(s) numéro(s) attendus n’arrivent pas.
À côté de cela, la ville demande aux architectes de faire des réalisations particulières pour gagner des points bonus. Ces objectifs représentés par les cartes plans de ville tirées au sort en début de partie peuvent être réalisé à tout moment par tous les joueurs. Dès qu’un objectif est réalisé la 1ère fois par un joueur, celui-ci gagne le nombre de points indiqués et les autres joueurs gagneront un peu moins de points s’ils arrivent à réaliser l’objectif. Ces objectifs demandent de construire des lotissements avec certaines tailles (par exemple 2 lotissement de 3 maisons et un lotissement de 4 maisons) et il ne sera possible d’utiliser un de ses lotissements qu’une seule fois pour réaliser un objectif ; il faudra donc construire d’autres lotissements pour tenter de réaliser les autres objectifs demandés.
Les tours de jeux sont ainsi répétés de la même manière jusqu’à ce que l’une des conditions suivantes survienne :
- un joueur ne peut placer pour la 3ème fois aucun des numéro proposé dans les combinaisons,
- un joueur a complété toutes ses rues,
- un joueur a réalisé les 3 objectifs demandés.
Dès ce moment, le jeu s’arrête et les joueurs comptabilisent leurs points en s’aidant de leur feuille de score. Le joueur ayant le plus de points gagne la partie.
Plus de feuilles de score ?
Le jeu est fournit avec un bon paquet de feuilles de score mais il arrive inévitablement que tout soit utilisé au fur et à mesure des parties (ou en une seule partie s’il y a vraiment beaucoup de joueurs d’un coup). Pour récupérer de nouvelles feuilles, le site propose la maquette pour imprimer de nouvelles feuilles chez soi, ou encore une page web et des applications (sur Android ou sur iOS) pour comptabiliser directement sur un ordinateur, un téléphone ou une tablette (probablement plus pratique).
Plusieurs façons de jouer
Pour ajouter un peu plus de piment, le jeu propose une version avancée qui ajoute de nouveaux types d’objectifs comme construire toutes les maisons d’une rue, faire appel un certain nombre de fois à une/des actions. Il introduit aussi les rond-points qui permettent de séparer une rue en 2 sous-rues indépendantes (qui auront donc leur propre numérotation), mais l’utilisation des rond-points apporteront des points malus à ceux qui y font appel !
Pour aller encore plus loin et pour ajouter un peu plus de stratégie et de contrôle sur les autres joueurs, la version « expert » change le fonctionnement des tirages de combinaisons. La pioche des cartes travaux est rassemblée en une seule pioche et, au début de chaque tour, chaque joueur pioche trois cartes. Les joueurs doivent alors choisir un numéro et une action parmi les trois cartes piochées, effectuer les actions comme d’habitude, et remettre la carte restante à son voisin qui piochera deux nouvelles cartes pour compléter sa main et ainsi de suite.
Par ailleurs pour les joueurs seuls, une version solo est aussi proposé où le but est de faire le maximum de points en utilisant à bon escient le hasard. C’est intéressant mais pas forcément le plus sympathique.
Enfin plusieurs mini-extensions du jeu sont arrivées depuis la sortie du jeu de base et qui ajoutent de nouveaux thèmes (pâques, halloween, noël, guerre atomique, zombies, …) et surtout de nouvelles mécaniques de jeu liées aux thèmes.
Des parties rapides et fun
Welcome est un petit jeu rapide et super rapide sans temps mort ; tout le monde joue en même temps et les tours s’enchaînent jusqu’à ce qu’un joueur arrête la partie. Même si la règle « expert » permet de tenter quelques interactions avec les joueurs, ces derniers restent principalement dans leur coin sans vraiment faire attention à ce qu’il se passe à côté ; certains trouveront ça dommage, d’autres préfèreront. Quoi qu’il arrive, le côté aléatoire des tirages permet d’avoir des parties différentes à chaque fois.
On notera aussi le travail remarquable de Anne Heidsieck qui a fournit un très beau travail d’illustration des éléments du jeu. Les cartes et les feuilles de score sont super compréhensibles et facilement utilisables pour noter ses points.
Welcome se trouve pour moins de 20€ et les extensions pour moins de 10€ chez les vendeurs spécialisés.
Welcome
- Auteur(s)
- Benoit Turpin
- Editeur(s)
- Blue Cocker
- Site internet
- https://bluecocker.com/#post-102
- Nombre de joueurs
- À partir de 1 joueur
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