Vingt deux ans après le film culte Jumanji, premier du nom, dans lequel on retrouvait Robin Williams, une nouvelle adaptation du roman éponyme voit le jour. Remake ou suite, Jumanji : Bienvenue dans la jungle se veut surtout une comédie familiale réactualisant cette fameuse histoire.

Une histoire de jeu de société vidéo

En 1996, au bord d’une plage, quelqu’un trouve par hasard dans le sable une boite de jeu de société Jumanji et la ramène à son fils. Mais, à cette époque, la mode change et les jeunes se tournent plutôt vers les jeux vidéo. Jumanji se transforme alors en cartouche de jeu vidéo pour attirer l’attention du joueur qui décide de lancer une partie et disparaît mystérieusement.

Vingt ans plus tard, l’histoire continue dans un lycée où quatre lycéens se retrouvent bien malgré eux ensemble en heure de colle. Nous découvrons alors Spencer, le nerd solitaire sans ami ; Fridge, le joueur de football populaire du lycée ; Martha, l’intellectuelle un peu coincée ; Bethany, la jolie blonde superficielle qui ne pense qu’à remplir son instagram. Durant leur punition qui consiste à ranger une pièce du lycée, ils trouvent une ancienne console de jeu vidéo avec Jumanji. Intrigués, ils la branchent et lancent une partie.

Dès lors, ils se retrouvent « aspirés » par le jeu qui les projettent à l’intérieur sous la forme des avatars qu’ils ont choisis. Spencer devient le docteur Bravestone (Dwayne Johnson) — célèbre aventurier gros bras et beau gosse — ; Fridge devient Moose Finbar (Kevin Hart) — un zoologiste avec pleins de défauts qui suit Bravestone à la trace en portant toutes ses affaires dans un énorme sac à dos — ; Martha devient Rudy Roundhouse (Karen Gillan) — experte en combats rapprochés et danse de combat — ; Bethany devient le professeur Oberon (Jack Black) — un cartographe en surpoids. Ils comprennent rapidement qu’ils sont dans le jeu et qu’ils doivent arriver au bout pour pouvoir en sortir. Leur chemin sera semé d’embûches et ils croiseront leur némésis qui n’aura d’occupation que d’essayer de les arrêter à tout prix.

Les héros d’un jour dans le corps de leur avatar

Remake ou suite ?

Ce film est un peu particulier. En y allant, je ne savais pas si j’allais voir un remake ou une suite et ce n’était pas vraiment clair avec la bande annonce. Et ayant beaucoup aimé le premier film de 1995 qui est devenu finalement culte, j’avais un peu peur de me retrouver devant un remake, certes sympathique, mais sans saveur particulière par rapport à l’original. Au final, ce fut plutôt une bonne surprise car le film reprend en quelque sorte l’histoire originale mais tournée différemment de sorte que le film arrive à trouver une voie différente et une place qui est la sienne.

Assez rapidement, on voit tout de suite ce changement avec l’idée que le jeu de société s’actualise en jeu vidéo et que les joueurs entrent dedans et dans un monde totalement différent plutôt qu’une dimension parallèle ressemblant à l’endroit où ils sont. Ici, point de jungle ou d’animaux féroces dans la ville mais des ados/adultes qui se retrouvent projetés dans la jungle de Jumanji.

Acteurs au top et humour déjanté

On passera rapidement l’introduction du film avec les ados, qui n’est pas la plus intéressante et n’apporte que la mise en place du contexte, pour se concentrer sur la partie Jumanji à proprement parlé. C’est dans cette partie que l’on retrouve le point fort du film avec le quatuor d’acteurs en tête d’affiche (Dwayne Johnson, Kevin Hart, Jack Black et Karen Gillan) qui sont vraiment excellents dans leurs rôles ! Le duo Johnson/Hart est vraiment à mourir de rire et on s’amuse à voir chaque acteur jouer la surprise de se retrouver dans leur corps respectif en lieu et place de celui qu’ils ont en tant qu’ado. Ce mélange de comportements d’ado dans un corps d’adulte (et parfois totalement à contre sens de l’ado original) est tout bonnement délirant. On se retrouve avec des situations comiques totalement débiles mais tellement marrantes !

Bon par contre, on notera le manque de présence (scénique ?) du cinquième héros incarné par Nick Jonas en pilote d’hydravion hors pair ; ainsi que le méchant du film qui n’est pas vraiment intéressant et est juste là pour gêner un peu l’aventure de nos héros d’un jour.

J’ai aussi beaucoup aimé le nouveau principe de Jumanji qui est d’en faire un jeu vidéo avec tous les éléments classiques que l’on peut retrouver dans un jeu vidéo. On retrouve ainsi des personnages qui ont chacun leurs forces et faiblesses, chacun leur prédilection (par exemple le cartographe est le seul à pouvoir voir quelque chose sur une carte) ; des PNJ qui ne sont là que pour répéter la même phrase sans cesse ; des niveaux passer les uns après les autres pour arriver au boss final qu’il faut vaincre pour gagner la partie ; un nombre de vies limité avant de perdre définitivement ; ou encore le fameux principe du sac à dos qui peut contenir tout et n’importe quoi 🙂 Pour le coup, on l’aura compris assez rapidement, l’ambiance et l’humour sont totalement déjantés et du grand n’importe quoi. Mais du grand n’importe quoi marrant et bien fun !