Dominion

Construisez le plus grand royaume avec ce jeu de deck-building

Dominion est un jeu de deck-building créé par Donald X. Vaccarino, sorti en 2008 édité par Filosofia à l’époque (chez Ystari Games aujourd’hui). Le principe du jeu est de construire le plus grand royaume représenté par des cartes que l’on peut acheter au fur et à mesure de la partie. En 2009, le jeu a reçu plusieurs prix dont le Spiel des Jahres le récompensant comme le meilleur jeu de l’année.

Le jeu se joue de 2 à 4 joueurs à partir de 8 ans pour des parties d’environ 30 minutes.

Une histoire de royaumes toujours plus grands

Vous êtes le souverain d’un paisible royaume où affluent rivières et arbres verdoyants. Vous avez des rêves grandioses et vous désirez étendre votre royaume ! Vous le voulez plus grand et plus riche, avec encore plus d’arbres et de rivières. Vous désirez un véritable Dominion ! Autour de vous se trouvent fiefs et possessions, des parcelles de terres au bord de l’anarchie qui sont contrôlées par des seigneurs mesquins. En unifiant ces gens sous votre bannière, vous leurs apportez paix et civilisation.

Toutefois, de tels changements ne viennent jamais seuls. Plusieurs autres monarques ont le même désir en voyant ces opportunités. Vous devrez faire vite afin d’acquérir le plus de terres possible tout en repoussant vos adversaires. Pour parvenir à vos fins, vous recruterez des laquais, vous construirez des bâtiments et vous étendrez le confort de votre château, sans oublier de remplir les coffres de votre trésorerie. Votre Dominion devra être à la hauteur de vos ambitions !

Ainsi commence l’histoire de Dominion, ou plutôt votre Dominion. Puisque le but du jeu est de construire le plus grand royaume possible en achetant les terres disponibles. Pour y parvenir, il faudra faire fructifier son argent de départ en achetant des ouvriers ou bâtiments qui pourront rapporter encore plus d’or !

Tout le jeu est représenté sous forme de cartes à jouer, que ce soit les terres, la monnaie, les bâtiments ou encore les ouvriers, et chacune ont un coût qu’il faudra payer pour les acheter. Le jeu se compose ainsi de 500 cartes :

  • 130 cartes trésor représentant des cuivres (valeur 1), de l’argent (valeur 2) et de l’or (valeur 3),
  • 48 cartes victoire représentant les terres et les points de victoires (des domaines, des duchés, des provinces),
  • 30 cartes malédiction qui enlève un point de victoire en fin de partie,
  • 24 paquets de 10 cartes royaume représentants des bâtiments et ouvriers,
  • 12 cartes royaume/victoire qui combine les effets des cartes royaume et des cartes victoires
Exemple de cartes action que l’on peut acheter (le coût est indiqué en bas à gauche) permettant d’effectuer certaines action quand elles seront jouées

Avant de commencer la partie, on tire au hasard 10 paquets de cartes parmi les cartes royaume et royaume/victoire que l’on place au centre de la table. Selon le nombre de joueurs, on dispose aussi au centre de la table plus ou moins de cartes victoire et cartes malédiction. Chaque joueur reçoit un deck de départ contenant 7 pièces de cuivre et 3 domaines, mélange son deck et pioche les 5 premières cartes (les 5 restantes formant sa pioche).

La partie peut alors commencer. À partir du premier joueur désigné, chaque joueur joue à tour de rôle les actions dans l’ordre suivant :

  1. jouer une carte action,
  2. acheter une carte parmi les piles sur le plateau de jeu et la mettre immédiatement dans sa défausse (ses effets ne s’appliquent pas lors de son achat),
  3. toutes les cartes jouées, achetées ou restantes en main sont défaussées dans sa propre défausse,
  4. tirer 5 nouvelles cartes depuis sa pioche. Si le nombre de cartes n’est pas suffisant, le joueur mélange sa défausse et la place comme sa nouvelles pioche pour pouvoir prendre le nombre de cartes qu’il lui manque,
  5. le joueur suivant peut commencer son tour de jeu

Au fur et à mesure de la partie, il sera possible de jouer plusieurs actions ou effectuer plusieurs achats au cours d’un même tour de jeu selon les cartes jouées. Ainsi, certaines cartes royaume permette souvent d’obtenir des actions, des achats, des pièces supplémentaires (elles sont virtuelles et uniquement pour le tour en cours), ou des cartes à piocher en plus. D’autres sont des cartes actions de type attaque qui affecte un ou plusieurs joueurs comme les obliger à se défausser de cartes de leur main, de piocher une carte malédiction, de défausser la prochaine carte de leur pioche, …

La partie continue jusqu’à ce qu’une des conditions de fin de partie arrive :

  • soit toutes les cartes victoire province ont été achetées,
  • soit 3 paquets de cartes sur la table de jeu ont été vidées.

Dès lors, chaque joueur récupère toutes ses cartes (pioche, défausse, en main) et compte le nombre de points de victoire et soustrait le nombre de carte malédiction pour obtenir son score total. Le joueur ayant le plus de points gagne la partie.

Exemple de plateau de jeu au départ d’une partie

Votre royaume commence ici !

Le principe de base est très simple à appréhender, mais la tactique est plus compliquée. Selon les cartes royaume proposées, il faut réussir à trouver la bonne combinaison de carte pour pouvoir avoir suffisamment de sous afin d’acheter les provinces (cela reste tout de même le but ultime de chaque tour de jeu pour avoir le maximum de points de victoire).

Or, les provinces coûtent bien trop cher par rapport aux quelques pièces de cuivre que l’on a au départ. Il est donc nécessaire de trouver comment augmenter son capital en achetant de nouvelle pièces d’argent ou d’or (ce qui permettra de les pioches dans de futures mains et pouvoir avoir plus de sous pendant un tour), ou en achetant des cartes royaume qui pourraient donner des sous en plus, des cartes en plus (et donc potentiellement tirer des sous de sa pioche), …

En plus de la stratégie que l’on souhaite adopter selon les cartes disponibles, il faut aussi faire attention aux autres joueurs qui peuvent vite venir vous embêter. Par exemple, si un adversaire décide d’être plus agressif et de faire piocher des cartes malédiction aux autres joueurs, il faut prévoir de contrer ses attaques en achetant des cartes de contre-attaque s’il y en a (elles permettent de ne pas être affecter par une attaque si on l’a en main à au moment où l’attaque adverse arrive), ou encore des cartes d’action qui permette de défausser en dehors du jeu des cartes de sa main.

Il existe ainsi tout plein de manières d’adapter son jeu au fur et à mesure de la partie. Le but étant de pouvoir avoir le plus de sous possible pendant son tour de jeu, il apparaîtra rapidement que certaines cartes qui étaient utiles en début de partie deviennent de moins en moins utiles comme les cartes de cuivre qui ne rapportent plus assez mais qui continuent d’être piochées à la place d’autres cartes bien plus intéressantes ; ou encore les cartes victoire qui tout en étant très importantes sont un véritable fardeau pendant la partie ! Elles ne servent à rien pendant son tour de jeu et occupe la place d’une autre carte bien plus utile que l’on aurait pu piocher à la place. Il faudra donc trouver le juste milieu dans la construction de son deck pour avoir quelque chose d’intéressant à jouer à chacun de ses tours.

Au final, le jeu reste tout de même très accessible, et il n’est pas besoin d’être grand tacticiens pour pouvoir y jouer et même gagner ! Au fur et à mesure des parties, on trouve ses marques, ses habitudes, ses meilleurs façons de jouer, … Les parties sont plutôt rapides avec des tours qui se jouent extrêmement vites ce qui donne un très bon rythme à la partie, et les parties ne sont jamais les mêmes puisqu’il faut piocher au hasard 10 paquets de cartes parmi 25 (pour le jeu de base) pour constituer le plateau de jeu (et pour une même combinaison de cartes, on peut être sûr que les joueurs ne feront pas les mêmes stratégies).

Notez comme la boîte permet de ranger astucieusement les cartes du jeu

Encore plus de royaumes !

En plus du jeu de base, il existe une multitude d’extensions qui apporte son lot de nouvelles cartes, de nouvelles mécaniques de jeu et de nouvelles stratégies possibles. Ceci permet de renouveler les parties et éviter à certains de s’ennuyer avec toujours les mêmes cartes.

L’extension L’intrigue (la première extension) est même un jeu complet à part entière qui n’a pas besoin du jeu de base et peut même servir de base aux autres extensions. Mais si vous utilisez le jeu de base et l’extension L’intrigue il sera alors possible de jouer jusqu’à 6 joueurs en ajustant le nombre de cartes victoire selon le nombre de joueurs et en piochant 10 piles de cartes parmi les cartes des deux jeux combinés.

Et pour ceux qui voudraient jouer en ligne avec d’autres personnes, le jeu est disponible sur dominion.games.

Dominion – Votre royaume commence ici !

Auteur(s)
Donald X. Vaccarino
Editeur(s)
Ystari Games
Site internet
Nombre de joueurs
Entre 2 et 4 joueurs

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