Disponible sur Netflix depuis le milieu du mois de novembre, The Punisher est la dernière série de Marvel. Point de cape ou de masque ici mais plutôt de la sueur et du sang.

L’histoire d’un homme, Frank Castle

Frank Castle est un personnage qu’on a déjà pu découvrir dans la série Daredevil. Cet ancien militaire des forces spéciales dont la famille a été sauvagement assassinée avait alors décidé de se venger. Pour cette vengeance, il s’arme, devient le Punisher et part tuer sauvagement tous ceux qui ont été impliqués dans cette tragédie.

Après coup et alors qu’il est censé être mort et peut repartir de zéro avec une nouvelle identité, il n’arrive pas à retrouver la paix, à commencer une vie normale. Comment le pourrait-il en se réveillant tous les matins en sursauts, trempé de sueur avec l’écho des hurlements de sa femme et de ses enfants ? En plein désarrois et broyant du noir, il est contacté par un mystérieux individu qui connaît sa véritable identité.

En suivant ce mystérieux David Lieberman pour régler ses comptes avec lui, Frank Castle va découvrir un complot lié à son histoire personnelle mais qui touche bien plus que sa seule famille.

Une belle surprise

Marvel avait bien commencé ses séries Netflix avec Daredevil, Jessica Jones et Luke Cage qui montrent un univers plus sombre et plus adulte que dans les films ; et j’avais bien accroché. Mais ensuite il y a eu Iron Fist et The Defenders, deux très grosses déceptions avec ces séries sans âme et au scénario bâclé.

J’avais peu entendu parler, voire pas du tout, de The Punisher avant de découvrir que la série était disponible sur Netflix. Je l’ai commencée sans trop y croire, en me disant que cet univers s’essoufflait peut être et que Marvel devrait peut être se calmer sur la quantité quand elle est en dépit de la qualité. Et finalement, j’ai bien aimé !

The Punisher est une série sombre, faite d’êtres humains imparfaits. Elle parle de vengeance mais aussi beaucoup de syndrome post-traumatique et de l’adaptation des militaires après leur carrière dans l’armée. Mais ce que j’ai vraiment apprécié c’est ce héros, qui n’en est pas vraiment un, qui fait le bien mais en faisant du mal, qui reste hanté par son passé de militaire, qui reste hanté par son passé de père et de mari, qui ne trouve pas le repos et ne croit pas en une autre justice que la sienne. Frank Castle est un personnage complexe qui fait le funambule entre le bien et le mal. Le personnage joué par Jon Bernthal est bien interprété et l’on sent le lourd poids du vécu sur les épaules de Frank Castle sans tomber dans le pathos ou le facile. Et puis pour une fois l’acteur principal n’a pas été choisi pour sa belle gueule car sans être laid, Bernthal a quand même un physique particulier !

Quant au scénario, il est multiple car il y a à la fois le fil rouge avec la mise à jour du complot mais également une multitude de petites histoires qui nourrissent le récit pour le rendre plus réaliste. Le tout est bien géré grâce à de nombreux personnages tels que d’anciens militaires de tous âges ou des agents du département de la sécurité intérieur. Oui, avec ce genre de protagonistes, la série est assez animée avec beaucoup beaucoup de scènes de fusillade, des litres de sang, des morceaux de cervelle, des scènes de torture et de l’espionnage sans oublier de très subtiles touches d’humour par ci par là.

Les 13 épisodes de la série se dévorent assez vite et c’est agréable de retrouver Marvel sur de la série bien lisse et belle. Le Punisher n’est pas un héros, c’est un homme et même s’il a un code d’honneur assez stricte vis à vis d’une poignée de personnes, il n’a visiblement aucun problème pour défoncer des crânes. Frank Castle est imparfait et c’est pour ça qu’on l’aime !